Le 23 février dernier, Odette Béliveau, directrice de l’entretien des composantes architecturales a invité le cadre des techniciens de l’UQAM à une conférence sur « le Toit Vert et sa faisabilité à l’UQAM », présentée par Antoine Trottier, GRIP-UQAM.
Antoine Trotier est le rédacteur d’une étude sur l’implantation des toits verts en milieu institutionnel. Son ouvrage offre des informations sur les dernières percées technologiques en matière de toits verts, les résultats et les conclusions des plus récentes publications, des visites des plus récents projets de nature institutionnelle au Québec, ainsi qu’un passage en revue des politiques d’implantation de toits verts à travers le monde. Dans cette conférence, il a aussi présenté en avant-première la vidéo du jardin écologique urbain du campus Ouest par le CRAPAUD !
En 2008 le Grip-UQAM a réussi à mettre en contact plusieurs partenaires : le Centre d’Écologie urbaine de Montréal, représenté pour l’architecte paysagiste Owen Rose (très reconnu dans le domaine des toits verts) et le Service immeubles et équipements de l’UQAM, entre autres.
Selon Odette Béliveau, après l’adoption de la politique environnementale de l’UQAN en 2004, cette université a effectivement adopté des projets de compostage et commence maintenant à essayer de mettre en place des projets de toits verts. Le service équipements et immeubles a mis en œuvre différents types de partenariats utiles avec des étudiants afin de mettre en commun leur expertises sur les toitures. « Tout le temps que je regarde les toits gris de ma fenêtre je me pose des questions sur les potentiels des toits verts », a dit Odette.
Antoine a présenté le concept du toit vert, ses avantages et son utilisation pour, finalement, montrer, étape par étape, comment monter un toit vert. Fondamentalement le toit vert est une toiture végétale, avec une couche végétale qui varie sur le toit. Toutefois, le toit vert n’est pas vraiment quelque chose de nouveau, c’est une chose qui existe depuis longtemps, depuis les jardins suspendus de Babylonie !
Les jardins suspendus en sont la première source d’inspiration, la seconde se trouve dans les pays Scandinaves. À l’époque des vikings, par exemple, ces toits avaient pour objectif principal d’isoler et d’imperméabiliser les habitations. L’origine moderne du toit vert se trouve dans l’Allemagne de la fin du XIXe siècle. Les allemands se sont rendus compte qu’après avoir installé un sol et du gravier sur les toits des grands immeubles ceux-ci étaient plus protégés contre les incendies.
De nos jours, la recherche s’est beaucoup développée, surtout après les années 70, quand quelques écologistes ont suggéré que les toits verts pouvaient être faciles et légers à installer. Antoine a ajouté qu’aujourd’hui, des guides d’installation des toits verts sont proposés de façon adéquate.
Lorsque nous parlons de toit vert à l’UQAM, il s’agit généralement de structure extensive. La culture extensive consiste généralement en une toiture installée pour une fonction écologique, qui demande moins d’entretien et est plus facile à concevoir. Il faut planter des espèces très résistantes qui ne coûtent pas cher, des espèces rustiques qui s’adaptent bien à des conditions extrêmes.
Mais quelle est la pertinence de la toiture végétale ? Elle est esthétiquement belle et crée des espaces supplémentaires, ce qui est un avantage pour le propriétaire et la communauté. Elle forme aussi une type de membrane protectrice qui peut doubler, voire tripler la durée de vie de la toiture. Et quand nous parlons d’environnement, il s’agit aussi de mettre en place des ilots très intéressants pour les oiseaux et les insectes, de diminuer les points de chaleur et d’augmenter la captation de l’eau de pluie en ville.
Pour finir, le toit vert permet de développer de façon intéressante le concept d’agriculture urbaine. A partir des expériences du groupe CRAPAUD, il est possible de transformer les toits gris des centres-villes en espaces verts et productifs !
José Medeiros